mardi 30 août 2016

La vie continue

Le salon funéraire. Les papiers. Les frais. L'église. Le buffet. Son chum qui me parle longuement tous les jours. Je vais aller m'inscrire à la nouvelle session d'aquajogging aujourd'hui. Parce que la vie continue. Mon grand fils est d'un support incroyable. 

Quand cette saga va être terminée (je parle des trucs funéraires et de son incinération, pas du deuil lui-même, qui va évidemment prendre du temps), je vais aller faire des pré-arrangements pour mon décès à moi. Je ne savais pas que ça pouvait coûter cher les procédures funéraires et si tout est organisé d'avance, mes enfants n'auront ni à payer, ni à se demander ce que je veux. 

Moi, j'ai une lettre. Merci ma belle, si belle fille, d'avoir pensé à en écrire une, trouvée à côté de son corps. Elle y dit de ne pas la réanimer si elle se rate, qu'elle veut être exposée à l'église X, celle qu'elle fréquentait et ça se termine simplement par: "Je vous aime tous."

Ça sera donc fait selon ses volontés, elle sera exposée à l'église, il y aura ensuite la messe et puis, on va tous se retrouver dans la salle du sous-sol pour un goûter. Compliqué de savoir pour combien de personnes ce petit buffet. Je suis allée au pif. 

Du concret, donc, des démarches qui m'empêchent un peu de me centrer sur sa mort et de la pleurer. Une amie me disait que chacune de ces étapes avait son utilité. Je le crois. 

J'ai aussi ses vêtements et ses papiers ici. Toute sa vie en quelques sacs. Je lave, je plie. Ma plus jeune se sert et porte déjà les vêtements. Son autre soeur est d'ailleurs fâchée d'avoir vu la plus jeune déjà habillée avec les vêtements de la défunte. Tout n'est pas parfait.  Il y a parfois de la chicane. Mais j'ai mis des vêtements de côté pour la soeur du milieu, t'inquiète pas fille, tu n'es pas oubliée. 

La vie continue, donc, la vie continue. C'est ce qu'elle aurait voulu, avec son grand coeur. Je suis certainement en train de l'idéaliser, je ne lui trouve aucun défaut et il ne me vient aucun mauvais souvenir. Il y a pourtant eu des périodes plus difficiles. Effacées on dirait. Ne reste que le beau, le bon, le plaisir de sa compagnie, mes repas qu'elle n'aimait pas (eheh!), ses cigarettes qu'elle allait fumer sur le balcon, sa façon de m'appeler "mom", son rire, sa spontanéité. Elle était très intelligente et aussi très habile de ses mains. Ravagées ses mains. Elle se rongeait non seulement les ongles, mais la peau tout autour, qui devenait en sang. Ma fille, mon bébé, mon enfant. 

samedi 27 août 2016

Quatre jours

Cet après-midi, ça va faire quatre jours qu'elle s'est tuée. Pendaison. C'est tellement violent comme geste. De 10 à 15% des personnes qui souffrent de schizophrénie se suicident. Et la psychiatre de ma fille a dit à son conjoint que l'âge critique est de 27-28 ans, son âge justement. 

Elle a fait ce qui lui semblait le mieux dans les circonstances. N'en pouvait plus des voix. Je suppose. On ne sait pas vraiment exactement. C'est à elle qu'il faudrait demander et elle n'est plus là pour le dire. 

Elle m'a téléphoné juste avant. Pour étudier avec moi. On avait étudié ensemble le mardi précédent. Elle voulait faire ses équivalences de secondaire 5. Avait déjà réussi français et anglais. On travaillait sciences humaines. Je lui ai dit que je lui donnerais mes disponibilités mais qu'on se verrait certainement cette semaine. Elle a ajouté "Oublie pas, mom (elle m'appelait mom), j'ai mon examen le 30." Je lui ai dit qu'elle serait prête! Je ne me rappelle plus si j'ai fini l'appel en disant que je l'aimais. J'étais avec deux de mes amis, ceux avec qui je voyage, on visitait Griffintown. J'ai appelé ce matin pour demander s'ils se souvenaient si je lui avais dit que je l'aimais. Mon amie a dit qu'elle ne s'en souvenait pas mais que vu que je lui disais souvent, probable que j'avais terminé mon appel par ça. 

mardi 23 août 2016

Suicide

Aujourd'hui le 23 août 2016, ma fille s'est pendue dans le garage de son immeuble. C'était en après-midi. Elle avait eu 27 ans au mois de mai. Elle était belle comme un coeur, très intelligente, bonne, courageuse. Elle faisait ses équivalences pour son secondaire 5. On devait étudier ensemble cette semaine. 

Je ne la verrai plus. Je ne lui parlerai plus. Je ne la prendrai plus dans mes bras. C'est fini. 

Elle souffrait de schizophrénie et entendait constamment des voix depuis de nombreuses années. Aucun médicament n'était venu à bout de ses voix. 

Elle aimait aussi beaucoup la vie et était coquette et toujours bien mise. Propre. Maquillée. Sa beauté charmait son entourage. 

Elle aurait voulu un enfant. N'en aurait pas fait pour ne pas lui transmettre sa maladie. 

Beaucoup de deuils dans sa jeune vie. 

Son chum est dévasté. Ils étaient toujours ensemble. 

lundi 22 août 2016

Poids

Les cinq livres sont reprises! Comme ça! En claquant des doigts. 165 livres lundi passé, 169.5 aujourd'hui. Vais-je pleurer sur mon sort maudit? Me culpabiliser, me taper sur la tête, me brocher l'estomac, me coller du sparadrap sur la bouche? Mais non! Je reprends, c'est tout! Ne jamais lâcher, ne pas se décourager. C'est l'histoire de mon poids, c'est l'histoire de ma vie.

dimanche 21 août 2016

Ce que je veux

Tout le monde est mort autour de moi. Ma famille. Je suis seule au monde. Bon, non, on va dire que mes amis ne sont pas morts, seulement ma famille au grand complet.

Mon deuil est fait.

Je suis entièrement et totalement libre de faire ce que je veux. Personne n'attend après moi et personne n'a besoin de moi. 

Première idée spontanée: voyager! 

Je n'ai jamais voyagé seule et même seule en groupe non plus. J'ai toujours eu ma fille ou mes amis avec moi. Avant, je voyageais avec mon amoureux et nos enfants. 

Partir avec un groupe où je ne connais personne est une idée à apprivoiser. 

Pas de groupe du tout? J'ai la chienne. Seule au monde. Ouin. Mes failles et peurs et faiblesses apparaissent au grand jour. 

Mais quand même. Voyager. C'est ce à quoi j'ai pensé en premier. 

C'est drôle mais me pensant seule au monde, l'idée de la maladie et de la mort surgit. Ça joue beaucoup sur mes peurs, ce truc de seule au monde. Là, quand je pense à la mort, c'est à la mort prochaine de ma mère que je pense (peut-être pas si prochaine que ça, mais elle a quand même plus de 90 ans). Si je l'imagine morte, c'est ma mort à moi qui m'apparaît.  

Vous l'avez deviné, c'est le "devoir" du coach de vie de Zoreilles que je fais. 

Et ce n'est pas facile. 

Bon, je voyage et ça me mène où? Je voyage plusieurs fois ou longtemps sans revenir. Personne ne m'attend. Sentiment d'extrême liberté et d'immense solitude aussi. 

Je peux choisir de me fixer dans un pays qui me plaît, aussi longtemps que je le veux. Ça m'apparaît incroyablement abstrait tout ça et à dire vrai, je n'arrive pas à me visualiser pour vrai. 

C'est drôle mais si tout le monde autour de moi mourait, peut-être que je ne partirais même pas. 

J'aurais un grand besoin de me récréer un réseau. Des repaires. De nouvelles racines. La solitude ne me sied pas du tout. 

Je suis inconfortable avec ton devoir, Zoreilles. Il me déstabilise totalement. C'était le but? Réussi! 

jeudi 18 août 2016

Les jumeaux et leur maman

Dure journée! La maman m'a téléphoné ... pour que j'arrive plus tôt! J'ai été surprise. Elle avait une sortie à faire, un rendez-vous et est-ce que je pourrais l'accompagner? Bien sûr! 

Quand je suis arrivée, elle avait un bébé dans les bras, ce qui m'a bien surprise car ça ne respectait pas l'horaire. 

On est parties. Les bébés aiment bien la poussette et il faisait beau et elle avait mis un châle sur l'engin pour qu'ils ne soient pas incommodés par le soleil. Une mère attentive, vraiment. 

Et puis, l'un deux s'est mis à pleurer. Je l'ai pris un peu pendant qu'elle était à son rendez-vous. Ensuite, elle l'a déposé, a essayé de lui donner sa suce. Il avait faim, c'est elle qui l'a dit.  Rien à lui donner. Le sein? Ben non, j'en ai même pas parlé. 

On a fini par rentrer, mais avant elle est allée à la caisse pop et puis chez le nettoyeur. Avec l'enfant qui pleure parce qu'il a faim. J'ai décidé de respirer et de me calmer. Je ne suis pas le parent. Je suis l'accompagnatrice. Respirons. 

Une fois à la maison, elle a changé la couche du bébé en pleurs, a fait chauffer le lait (c'est donc bien long ce truc) et finalement, j'ai pu nourrir le bébé. Mais il était inconfortable et peinait à boire. Je ne décodais pas. Rien de simple. Je me sentais inadéquate. J'ai plusieurs fois demandé à la mère ce qui clochait. Un rot? J'ai essayé. Il régurgitait beaucoup, pleurait en buvant. J'ai arrêté de le nourrir. Je ne comprenais plus rien. Finalement, à ma grande surprise, la mère l'a pris et m'a donné l'autre bébé en échange (elle lui donnait aussi un biberon) et l'a mis au sein. Plus un mot. 

En tout cas, il y avait moins d'horaire, c'était assez évident. 

Difficile aussi. 

La maman m'a dit que depuis que les petits dormaient moins, elle avait moins de temps. Et l'un des deux pleure vraiment beaucoup et est très nerveux. Même en dormant, il a de grands spasmes et peut se mettre à pleurer. 

Je devais rester trois heures, je suis restée une heure de plus et je n'ai pas aimé la laisser toute seule. Je l'ai sentie fatiguée et vulnérable. Son mari était à Toronto et allait rentrer tard. 

J'ai trouvé les bébés difficiles aujourd'hui.

Cette mère est toujours calme et douce avec ses bébés. Elle a de bien belles qualités. Elle est toute seule, elle n'a pas de famille ici. Je commence à m'y attacher. 

lundi 15 août 2016

Je maigris

Cinq livres de moins. J'en suis à 165 livres ce matin. Je me sens mieux. Mon secret? Vous ne devinerez jamais! Manger moins! 😄
Je ne fais pas myfitnesspal, j'y vais au pif! Et ça continue. Yé!

samedi 13 août 2016

Souplesse

Ce matin, après l'aquajogging, j'ai appelé ma famille de "vieux" jumeaux, ceux qui avaient cinq semaines quand j'ai commencé à les visiter et qui ont maintenant onze mois. J'avais envie des les voir. "Viens-t'en", m'a dit la maman. J'ai spécifié que je mangeais et que je venais ensuite. Et je suis allée au Tim Hortons. Bagel fromage à la crème. Des jeunes qui servaient, avec des cheveux de toutes les couleurs. Il y avait cette personne en fauteuil roulant très handicapée qui mangeait péniblement. Je ne saurais même pas dire si c'était un homme ou une femme. Pas de dents. Une personne habituée de la place, si j'en juge par le jeune serveur qui venait gentiment lui parler. Or, cette personne ne pouvait pas parler vraiment, elle avait peut-être eu un avc? Je ne sais trop. Il sortait des cris et des sons gutturaux de sa bouche. Et voilà que la personne en question se dirige au comptoir et il est évident qu'elle veut communiquer quelque chose. Le jeune serveur (celui qui était allé lui parler) ne comprend rien. Il essaie mais impossible. Et moi, franchement, je le trouve bien patient parce que je ne comprends rien non plus. Il va chercher la caissière qui a plein de clients à servir mais qui les plante là pour s'occuper de la personne handicapée. Elle lui parle avec une gentillesse extrême. La personne handicapée a de l'argent en main. "Vous avez déjà payé"lui dit la caissière. À force d'approximations, elle finit par comprendre (cette fille est un ange) que la personne handicapée n'avait pas payé hier et qu'elle voulait maintenant payer pour hier. Ce fût fait! Wow! Tout le monde attendait en ligne que la caissière revienne à la caisse. J'ai été vraiment touchée par toute cette bonté. Je voulais prendre les noms des employés mais comme c'était le rush du midi, ce n'était pas le temps de les déranger. Alors, je vais écrire l'histoire à Tim Hortons, avec l'heure et le jour, ils vont bien savoir qui travaillait. Je voudrais que ces employés humains et méritoires soient félicités. Intégrer les gens handicapés  à leur communauté, c'est super important et c'est ce que ces jeunes gens faisaient tout bonnement, spontanément. Humanité. 

Bon, quand je suis arrivée chez les jumeaux, il y avait un enfant de plus, elle gardait le fils d'une amie. De la vie, de l'animation, des cris, tant de la part des enfants que de la mère. Les jumeaux étaient contents de me voir. Ensuite, tout le monde mange, la mère crie pour que ça mange, et puis, elle me dit que ce ne sont pas les petits qui la fatiguent, ce sont les plus grands, qui se chicanent et se chamaillent. Elle est souvent en conflit avec sa cinq ans et demi, tout en l'aimant à la folie. Pas simples les relations mère-fille. Je pensais venir chercher un des jumeaux, on en avait déjà parlé, mais là, il pleut,ça complique un peu les choses. Je prends la mère à part pour lui demander si je peux inviter la cinq ans au musée. Elle est d'accord, la petite aussi. Mais là, je ne suis tout de même pas pour laisser le petit ami de cinq ans tout seul? Je l'invite aussi. (après avoir eu l'autorisation de sa mère évidemment).

Et voilà que la petite de trois ans pleure en nous voyant partir. Oups! Elle voulait sortir, elle aussi. 

Je reviens, je la prends dans les bras, je lui explique que la prochaine fois, si sa mère veut, on va sortir seulement elle et moi. 

On a passé une bonne journée. En plus, c'est le week-end de la virée symphonique et on a pu écouter de beaux concerts. Je suis contente. 

Je ne fais plus ces visites dans le cadre de mon bénévolat de Grand-mères caresses, mais bien par amitié avec la famille. 

Rigidité

C'est plus difficile pour moi dans la nouvelle famille de jumeaux. La mère est architecte, le père aussi, la maison est magnifique, ils habitent le Plateau et ils mangent bio. Non, c'est pas ça qui fait que c'est difficile, eheh! 

Les bébés sont beaux et bien habillés et tous les jouets sont en bois. La chic poussette de jumeaux a été payée mille dollars. La maman est gentille et toujours bien mise. Mais non, ça ne me dérange pas non plus, au contraire! La beauté et l'harmonie, ça me plaît! 

Ce qui me dérange, ce sont les horaires! Comme dans les années quarante. Rigides. Totalement rigides. Si, par exemple (et c'est arrivé jeudi passé), un bébé se réveille affamé "avant son temps", pas question de le nourrir. Ce n'est pas l'heure. Évidemment, le bébé pleure. C'est douloureux pour un bébé d'avoir faim. Besoin primaire s'il en est un. Bon, quand je suis là, je m'en empare, je marche avec, je le colle et je fais mon gros possible pour le faire attendre. Bien de l'énergie dépensée pour rien alors qu'un biberon réglerait instantanément le problème. Quand je ne suis pas là, elle les laisse pleurer. 

Elle me dira encore qu'ils pleurent beaucoup. Surtout un des deux. Quand je suis arrivée, la première chose qu'elle m'a dite est que bébé un avait pleuré tout l'avant-midi mais que là, ouf! Il dormait enfin. 

Elle me dira aussi que ça énerve beaucoup son mari quand les jumeaux pleurent, alors, qu'elle, pas du tout. Elle fait autre chose. 

Ça ressemble un peu à de l'insensibilité maternelle. (oui, Unautre prof, c'est un jugement gratuit!)

Les bébés ont deux mois et demi mais en âge corrigé, ils auraient cinq semaines. Ils sont petits, bien petits. Et elle a déjà arrangé l'horaire pour qu'ils fassent leur nuit. Ça marche et elle en est bien fière. Elle les réveille à 11 heures pour un biberon et le prochain boire est à cinq heures. Elle a bien essayé que ce soit à six heures mais ils hurlaient tellement que son mari a protesté. Merci au mari! 

Ceci dit, elle les aime, je n'en doute aucunement. Elle est bien douce avec eux et ... tire même son lait! Qui sera mesuré et donné au biberon. Tout est pesé et mesuré et la maison est impeccable. Rien qui traîne. On ne dirait tout simplement pas qu'il y a des bébés (et deux en plus!) qui vivent là. 

Je lui demandais si c'était pire ou mieux qu'elle ne l'avait imaginé. C'est bien mieux! Elle avait peur de ne plus avoir le temps de rien faire, or, elle fait sa lessive, son ménage, ses emplettes. La seule chose qui est plus difficile, c'est de cuisiner. Mais quand j'étais là, elle s'est fait un bon repas équilibré. Je sers à ça, donner du temps aux parents. 

Mais je suis mal à l'aise avec des enfants qui ne sont pas nourris à la demande. Je lui ai fait part que la faim était douloureuse pour un bébé. Vraiment? Elle était surprise et m'a dit tout candidement que c'était donc pour ça qu'ils pleuraient autant au réveil. Mais elle n'a aucunement parlé de changer les horaires pour autant. 


mercredi 10 août 2016

Surprise

Aujourd'hui, ma fille avait une journée de formation (obligatoire mais à mes frais) et ne voilà-t-il pas qu'à la fin de la journée, on lui offre... un job! Oui, oui, comme ça, tout bonnement. C'est qu'elle est charmante ma fille et sait se faire aimer. Elle a un bon langage, une bonne éducation et la formatrice l'a trouvée très bien organisée pendant le cours. Alors, comme elle dirige aussi une agence de soins à domicile et comme aussi, ma fille était devenue instantanément la grande amie de la réceptionniste qui est elle-même la grande amie de la formatrice, on l'aurait embauchée sur le champ! Elle n'en était pas peu fière, ma fille. Refuser du travail qu'elle n'avait pas sollicité, ça ne lui était jamais arrivé! 

Elle leur a dit qu'elle travaillait déjà mais ça ne semblait pas un obstacle. Elle pourrait "faire" un client ou deux pendant ses temps libres! (faudrait d'ailleurs que je lui explique que le vocabulaire employé de "faire un client" pourrait prêter à confusion eheh!). 

Les choses évoluent donc drôlement et d'une façon inattendue. 

Si elle perd le travail actuel, d'autres portes s'ouvrent. 

Il faut dire aussi que sa nouvelle médecin de famille a quelque chose à voir là-dedans. C'est la doc elle-même (par l'entremise de sa secrétaire) qui avait appelé ma fille pour lui donner un rendez-vous. Au début, ma fille ne voulait pas y aller. "Je ne suis pas malade et je n'ai rien à lui dire."

Elle venait tout juste de commencer à travailler et était persuadée de se faire mettre à la porte. "Dis-le-lui à ta doc que tu perds tous tes emplois. Si tu es inapte au travail, elle pourrait t'aider à le prouver et si tu n'es pas inapte au travail, elle peut peut-être t'aider aussi. Tu ne perds rien à en parler."

La doc, qui a son dossier depuis sa petite enfance avec son pédiatre, avait tout lu et savait ce qui avait été essayé pour son déficit d'attention. Elle lui a prescrit des amphétamines jamais essayées et ... ça semble marcher! C'est la plus petite dose et ça va monter tranquillement. Ce qui est bien c'est également que ça la tient éveillée, ce qui est bien pratique quand on travaille de nuit. Et elle se sent déjà plus concentrée. Je l'adore sa toute nouvelle jeune docteure qui sort de McGill!